« Un vin juste doit avoir la gueule de l’endroit et de l’année où il est né et les tripes du bonhomme qui l’a fait ».
Jacques Puisais, œnologue, fondateur et Vice-Président de l’Institut du Goût
Dans la sélection de Vins d’Avenir, vous ne trouverez que des vins de vignerons et de vigneronnes :
1/ Qui cherchent à exprimer « la gueule de l’endroit »
Christian Chabirand, du Prieuré La Chaume, dit de ses vins qu’ils sont « l’empreinte d’un terroir, d’un climat et des êtres qui les accompagnent : ce sont des vins de mémoire. »
Laissons à Louis Barruol, qui représente la 15ème génération de vignerons au château de Saint-Cosme, à Gigondas, le soin de développer : « Être un vigneron, c’est rechercher et affiner toute sa vie les méthodes qui permettent d’exprimer au mieux le lieu d’origine de son vin. Chaque lieu suscite un certain « chemin technique ». Chaque décision du vigneron est comme un croisement qui peut lui faire prendre la bonne route ou la mauvaise. (…) Trouver le bon chemin pour chaque lieu, c’est rechercher la « résolution » du terroir, comme une énigme dont on essaierait de trouver la solution. La « résolution », c’est simplement permettre au terroir de s’exprimer sans entraves. C’est dans ce schéma, et uniquement dans celui-ci, que le vin trouve sa vérité́, son éclat, son homogénéité́, cette logique intime qui s’exprime tout au long de sa vie. »
2/ Qui produisent des vins d’auteurs
Derrière chaque vin il y a donc un terroir mais aussi des choix humains, d’hommes et de femmes (n’en déplaise à Jacques Puisais !), au pluriel, car le vin est une œuvre collective.
Nous distribuons des vins de terroir produits par des femmes et des hommes qui ont des convictions, qui savent « où ils veulent aller » et qui osent les partis pris.
3/ Qui respectent et connaissent la nature
Les vignerons de Vins d’Avenir portent un engagement écologiste et humaniste. Ils savent que l’utilisation de produits de synthèse est dangereuse pour l’environnement et la santé humaine, en premier lieu celle des travailleurs de la vigne. Et, au-delà de la nécessité environnementale, être en bio nécessite de passer plus de temps dans les vignes, au contact de la nature.
Tous leurs vins sont certifiés en agriculture biologique. En 2019, se contenter d’être « en raisonné » n’est pas raisonnable.
Leur conversion à l’agriculture bio est une affaire de conviction et pas un choix de raison (commerciale). Nombreux sont ceux à avoir converti leur exploitation bien avant que le logo AB ne devienne un atout marketing. Cultivé en agriculture biologique dès les années 1960, le Château d’Arcole est par exemple le plus ancien vignoble de Saint-Émilion engagé dans une démarche environnementale.
De plus, leur engagement environnemental dépasse bien largement le respect du cahier des charges. Pour répondre au stress hydrique que subissent de plus en plus souvent les vignes, au domaine Wilfried, dans le Vaucluse, ou au domaine Delacroix Kerhoas, dans le Gard, pas d’irrigation ou presque, contrairement à ce qui se pratique dans la grande majorité de domaines du sud de la France. L’eau est considérée comme un bien précieux dont on ne peut se passer, contrairement au vin qui reste un produit de luxe.
4/ Qui recherchent la fraîcheur dans leurs vins
C’est vers la fraîcheur et la buvabilité que tendent les vignerons de la sélection Vins d’Avenir. Leurs vins ne cherchent à plaire en étant démonstratifs, par un excès d’alcool ou de bois. Ils recherchent la finesse plus que la puissance.
Il leur suffit parfois de respecter ce que leur offre le terroir. Les vignes des châteaux de Saint-Cosme et Cohola ont la chance de bénéficier du microclimat frais des Dentelles de Montmirail. Les parcelles de Saint-Joseph de Sylvain Badel sont plantées en altitude, sur un terroir granitique. Ils utilisent également des méthodes de vinification qui préservent la pureté du fruit, comme la fermentation à basse température aux domaines Monplézy et du Petit Roubié ou l’utilisation parcimonieuse voire l’absence de chaptalisation dans les champagnes Barrat Masson.
5/ Qui limitent au maximum les intrants œnologiques et les techniques correctrices sur les vins
Autre point commun entre les vignerons de la sélection : ils cherchent tous à éviter les interventions traumatisantes sur la vendange, le moût et le vin. Chez eux, pas de chauffage artificiel de la vendange ou autre micro bullage à l’oxygène ! Au Château d’Arcole, à Saint-Émilion, aucune pompe n’est par exemple utilisée lors des vinifications.
Ils travaillent avec des levures indigènes, c’est-à-dire la flore levurienne naturelle qui s’est développée dans le vignoble et qui est partie intégrante du terroir.
L’élevage en fût de chêne est utilisé à bon escient et les vins sont peu ou pas filtrés.
Tous cherchent à limiter au maximum les sulfites. Certains vont même jusqu’à produire des cuvées sans soufre, des vins vivants qui nécessitent, pour être « droits » de récolter une vendange parfaitement saine et de vinifier dans des conditions d’hygiène irréprochable.
6/ Qui sont indépendants
Nous ne travaillons qu’avec des vignerons indépendants. La sélection ne compte pas de cave coopérative ou de négoce. Nous privilégions des domaines à échelle humaine et collaborons avec des vignerons artisans qui cultivent des raisins, élaborent le vin et le mettent en bouteilles.
7/ Vins de copains ou vins de garde, à chacun son juste prix !
Quand ils le peuvent, les vignerons font l’effort de proposer à la fois des « vins de copains », faciles à boire et accessibles au plus grand nombre, et des vins de garde, qui représentent l’ADN du vin français et portent haut ses couleurs partout dans le monde.
Ils ont la conviction que le vin est fait pour être bu, qu’il ne doit pas être un objet de spéculation. Leurs prix reflètent leurs efforts, leurs choix culturaux et de vinification, mais ils permettent aussi à l’amateur de vin de se faire plaisir et aux intermédiaires de vivre. Qu’ils en soient remerciés !