Le Clos Roca: Modernité au cœur du Languedoc

Nicolas Dutour a commencé sa carrière comme œnologue-conseil au cabinet d’œnologie Dubernet. C’est à ce moment-là qu’il fait la connaissance de Monsieur Aleman et de son exploitation Le Clos Roca. Lorsque celui-ci décède brutalement, Nicolas Dutour, conscient des atouts du domaine, décide de sauter le pas, de prendre les choses en main et de devenir vigneron . Aujourd’hui, il porte une vision résolument tournée vers l’avenir. Hélène Queyssalier,  œnologue au domaine et en charge de la  commercialisation, m’explique “Nous sommes très attentifs à avoir une démarche éco-responsable, nous avons un poulailler et un composteur pour la gestion des déchets. Nous utilisons des cartons recyclés et recyclables. Nous travaillons également avec des matières sourcées le plus possible localement

crédit Clos Roca

Par ailleurs, le Clos Roca dispose de nombreux atouts, les parcelles sont toutes autour du domaine, sur des sols profonds de grave, de basalte et de sol argilo-calcaire. De plus, le domaine dispose d’un encépagement varié qui permet l’expression de cuvées mono variétales particulièrement intéressantes. Chacune avec une identité propre, comme l’heureux élu un 100% grenache assez fin ou encore l’Alicante.: “A la base c’est plutôt un cépage teinturier mais c’est une parcelle de vieille vigne assez exceptionnelle, qui donne un vin aux arômes de cacao et de café torréfié.” détaille Hélène.

Les connaissances techniques de Nicolas et Hélène sont précieuses et leur permettent d’expérimenter beaucoup. Ils ont une vision moderne et n’ont pas peur de tenter de nouvelles façons de travailler. Cette année, ils ont par exemple lancé une gamme éphémère, qui donne un aperçu des vins en sortie de vendanges : ils sont encore troubles de la fermentation, légèrement perlants et surtout extrêmement aromatiques !

La plupart des cuvées sont travaillées en levures indigènes mais ce n’est pas automatique. Le domaine travaille aussi avec la bioprotection “Ces levures son-saccharomyces, ensemencées dès l’entrée du raisin en cuve, facilitent le lancement des levures indigènes tout en évitant le développement de l’acétate et d’autres défauts. Vinifier, c’est maîtriser la biologie du vin sans avoir à le faire au travers de produits oenologiques.”  Revendique Hélène.

Pour trouver une réponse adaptée au changement climatique, l’équipe du domaine a également fait le choix de planter aussi des cépages résistants qui supportent mieux la sécheresse. La volonté du domaine c’est de produire des vins avec le moins d’intrants possible, il n’y a par exemple pas d’élevage avec du bois sur les vins rouges “Nous cherchons à faire des vins modernes, avec de la buvabilité “.
Enfin, ce qui m’a le plus épatée lorsque j’ai goûté la première fois les vins du domaine c’est le rapport qualité prix de l’ensemble de la gamme.

Les petites cuvées sortent autour de 7€ ttc et les grandes cuvées entre 10 et 12€ cela reste donc des vins très accessibles, construits avec une conscience éthique et surtout très bons.
La largeur de la gamme permet d’en trouver pour tous les goûts,  j’aime beaucoup la cuvée Guillaume, veloutée et dense assemblage de syrah, grenache et mourvèdre assez typique d’un vin du Languedoc. Les blancs ont aussi beaucoup de personnalité, notamment la cuvée Lucie assemblage de roussanne, marsanne et viognier qui est un joli vin de gastronomie aux notes de pêche et de noisettes.

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