Gard à Elles, le soutien au féminin

De gauche à droite : Julie Fabre, Laure Le Cozler, Nathalie Teissonnier et Coline Godde.

Gard à Elles est un réseau professionnel féminin épatant. J’y ai rencontré Sophie Bouvrais qui, en plus de m’avoir vendu ma maison, est devenue une amie. Fanny et Marion Pascal, les précieuses comptables de Vins d’Avenir qui ont changé ma vie. Dorothée Devine qui est aujourd’hui ma notaire. Mirelle HDB qui écrit sous ce nom d’emprunt des livres dont je me régale. Ou encore Léa Chiari que je vous présentais dans un précédent billet. Autant dire que je suis archi convaincue du bien-fondé de cette association, contrairement à d’autres réseaux professionnels essayés auparavant qui m’avaient semblé artificiels. J’ai donc eu envie de comprendre comment fonctionne Gard à Elles et à quoi tient sa réussite.

La recette du succès

C’est lors d’une soirée d’hiver de novembre 2018, dans une cave à vins de Nîmes, que l’idée germe dans la tête de Nathalie Teissonnier, Julie Fabre, Laure Le Cozler et Coline Godde. Voici la première clé du succès : le cercle à l’origine de ce réseau professionnel est… amical. Et les différences des quatre amies semblent les unir : il y a vingt ans d’écart entre la plus jeune et la plus âgée et elles n’évoluent pas dans les mêmes milieux professionnels. Leur rencontre est due au hasard : toutes travaillaient rue saint Antoine à Nîmes. C’est précisément cette amitié et cette diversité qui fait qu’on se sent bien aux rencontres Gard à Elles. « Nous sommes vraiment complémentaires » m’explique Nathalie, la Présidente. « Coline, la plus jeune, apporte un grain de folie, Laure nous cadre, moi j’apporte des idées et Julie les met en musique ».

Les amies programment une première réunion en mars 2019. Entre-temps, elles travaillent d’arrache-pied, créent des statuts, un logo, et mettent en place l’essence de ce qui fera leur credo : les 5 A pour accompagner, apporter, acquérir, animer et aider. « Nous espérions quinze femmes pour la première mais quarante se sont présentées et vingt étaient sur liste d’attente. Il a fallu trouver des lieux plus grands ! Aujourd’hui, nous sommes près de deux cents adhérentes. Nous voulions un réseau décomplexé ouvert à toutes les femmes, pas uniquement les cheffes d’entreprises », précise Julie, aujourd’hui salariée à temps plein du réseau. Le brassage est en effet très large est à Gard à Elles : on peut y croiser une artiste, une auteure, une fleuriste, une sage-femme, une avocate ou encore une sophrologue. C’est rafraîchissant et inspirant et, finalement, le motif principal d’adhésion n’est pas de faire du business mais plutôt de rencontrer de nouvelles têtes, des femmes qui ont en commun d’avoir une vie professionnelle enrichissante. « Le réseau a fonctionné aussi parce qu’il répondait à un réel besoin des femmes actives d’échanger entre elles » confirme Nathalie.

Malgré l’énorme succès de leur projet, les fondatrices sont restées chaleureuses et accessibles. Elles ne se mettent jamais en avant et elles ont toujours un mot gentil pour chacune. Elles semblent avoir créé un cercle vertueux : elles donnent beaucoup mais reçoivent aussi énormément.

Et quoi de mieux pour partager un moment convivial que de faire bonne chère ? Gourmandes, épicuriennes, les soirées qu’elles organisent sont aussi l’occasion de bien boire et de bien manger et j’ai régulièrement la chance d’y proposer la sélection Vins d’Avenir. Mais derrière cette bonne humeur affichée, les quatre amies travaillent dur. Le réseau est indépendant financièrement, financé uniquement par les adhésions et les sponsors (qui sont souvent des adhérentes), sans subventions. Nathalie et Julie mettent un point d’honneur à connaître chaque nouvelle adhérente. Elles se creusent la tête pour offrir des contenus et n’hésitent pas à se remettre en cause si une formation n’a pas le résultat escompté.

Aujourd’hui le réseau a beaucoup évolué et, quand je les interroge sur leurs projets, les réponses fusent : « Nous nous adaptons sans cesse à la demande. Pendant le confinement nous avons beaucoup travaillé à digitaliser notre offre. Nous sommes en train de réfléchir à des rencontres à d’autres moments (petit-déjeuner, déjeuner, afterwork) et sur de plus petits formats. »

4 questions aux 4 fondatrices

Que vous a apporté le réseau ?

Nathalie Tessonnier : Beaucoup de rencontres. Je peux mettre en pratique pleins d’idées et je me mets en danger à chaque fois quand je prends la parole.

Laure Le Cozler : Cela m’a dynamisé, me sort de mon quotidien professionnel. C’est très enrichissant de découvrir d’autres dynamiques professionnelles.

Julie Fabre : Beaucoup. Quand nous avons créé Gard à Elles, j’étais à un carrefour de ma vie. Le réseau et le poste qui en découlent m’ont offert un cadre et des responsabilités. C’est très gratifiant de mettre en place des actions et de voir qu’elles fonctionnent.

Coline Godde : Des rencontres professionnelles et personnelles riches, des nouvelles amitiés, du bonheur en gros !

Un mot pour définir le réseau ?

Nathalie : Rencontres et sourires !

Laure : Dynamique !

Julie : Partage.

Coline : Engagement.

Plutôt vin, bière ou cocktails ?

Nathalie : Plutôt du vin ! J’aime les blancs secs et fruités. Je me mets à la bière. L’idée était de moins boire mais ce n’est pas très efficace.

Julie : Plutôt vin mais mes goût ont évolué avec le temps. J’aime les vins fruités et fleuris. J’apprécie aussi beaucoup les cocktails. J’ai travaillé dans un bar et j’ai appris les subtilités de la mixologie.

Laure : Je bois peu mais, si je bois, c’est plutôt du vin blanc. Je les aime singuliers avec de la personnalité et de l’acidité.

Coline : Plutôt du vin. Un bon vin rouge bien rond (avec une bonne viande saignante)

Votre plat signature ?

Laure : J’ai des origines italiennes et j’habite Uzès donc je dirai les lasagnes à la truffe.

Julie : Le risotto.

Coline : Je pâtisse plutôt. Je dirais une belle tarte au citron meringuée.

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