L’obélias: fraicheur et excellence

crédit photo l’obelias

Le restaurant Obélias est un nouvel établissement gastronomique qui a ouvert ses portes à Naucelle, au cœur du Ségala, dans l’Aveyron.

J’ai été particulièrement ravie d’apprendre l’existence d’un tel établissement à seulement quinze minutes de chez moi. Rurale, depuis plus de deux ans et épicurienne depuis toujours, les restaurants de cette envergure ne sont pas légion.

Je suis donc partie à la rencontre de l’équipe pour en savoir plus. Je n’ai pas été déçue!

C’est donc un mercredi d’octobre que j’ai fait plus ample connaissance avec Guilhem Fines et Léonie Salles, les propriétaires de l’établissement  respectivement chef de cuisine pour lui et en charge des desserts pour elle,  entourés de Chloé Vignaud leur amie, sommelière et responsable de salle.

Guilhem est originaire de Toulouse, Léonie du Tarn et Chloé d’Auvergne. Tous trois se sont rencontrés en 2021 alors qu’ils officiaient dans un même établissement. Gilhem et Léonie n’avaient pas prévu d’ouvrir si jeune un établissement “ c’est l’opportunité qui nous a décidés, l’établissement était à reprendre, après avoir pas mal bourlingué dans diverses établissements gastronomique de France et d’ailleurs, ils se sont décidés. Ils ont appelé leur amie Chloé sommelière à la rescousse pour se lancer, il y a à peine un an.

J’ai été très touchée par cette équipe. Par leur jeunesse bien sûr, (la doyenne a vingt-six ans), leur fraîcheur et leur détermination à faire du beau et du bon. Léonie m’explique “Nous souhaitions créer une ambiance chaleureuse, nous avons travaillé au Danemark et nous souhaitions porter cette influence nordique en proposant une ambiance chaleureuse, simple, moderne mais chic.” Des matières nobles, du bois, du marbre. Dans l’assiette, les influences nordiques sont là aussi avec une cuisine avec beaucoup de fermentations et qui fait la part belle aux poissons “Ici nous sommes dans une région d’excellence concernant la viande, mais il est plus difficile de bien manger du poisson, c’est l’une des attentes de notre clientèle. J’aime cuisiner le poisson et le sélectionner, je suis moi-même amateur de pêche.” m’explique Guilhem.

C’est aussi leurs liens qui m’ont ému, que j’ai senti profonds. Guilhem et Léonie forment un couple étonnant où leur parcours se répondent en miroir. Lui était un gamin pas scolaire du tout, qui se retrouve dans des situations difficiles au collège, mais depuis toujours intéressé par la cuisine. A l’âge de 11 ans, il organise avec la complicité de sa grand-mère des repas à thème pour sa famille. Très vite ses parents ont la bonne idée de le mettre en contact avec le monde professionnel. Ce sera la révélation.

A l’inverse, Léonie rêve de faire de la pâtisserie mais c’est une élève sérieuse et studieuse que professeurs et parents tentent de dissuader, conscients de la difficulté du milieu. Elle entame alors des études de commerce mais très vite se rend compte qu’elle n’est pas à sa place. Elle intègre une école de cuisine à Toulouse et rencontre Guilhem en apprentissage . 

Tous deux  se complètent et lorsque j’évoque avec eux la réputation hyper exigeante du monde de la cuisine chacun à sa vision . Pour Guilhem cela reste un passage obligé extrêmement formateur, pour Léonie une façon de faire d’un autre temps à ne surtout pas reproduire. Lorsque je leur demande si le sexisme est toujours aussi prégnant dans ce milieu,  même si elles concèdent des progrès, Chloé et Léonie (pourtant pas bien vieilles) ne manquent pas d’anecdotes concrètes (brimades, écarts de salaires etc) . Comme cette fois où  Chloé demanda si c’était monsieur ou madame qui goûtait le vin et où la réponse fut “Monsieur évidemment! Nous sommes en 2024…

Question vin c’est Chloé la spécialiste, qui cherche à bâtir une carte cohérente qui fait la part belle aux petits producteurs et petites pépites.

Quand je lui demande vers quelle région ses goûts la portent, c’est la Vallée du Rhône qui obtient ses faveurs. Notamment pour la cuisine de Guilhem, elle ne tarit pas non plus d’éloges sur les vins Aveyronnais qui ont fait d’énormes progrès ces dernières années. 

Vous l’aurez compris leurs passions, et leurs engagements sont communicatifs et personne ne s’y trompe puisqu’en quelques mois Obélias a déjà obtenu les faveurs du Gault et Millau et du guide Michelin. 

A Bezonnes une petite auberge et de grands vins natures

La petite auberge à Bezonnes c’est une histoire comme je les aime, d’amitié, de passion et d’engagement.

C’est d’abord l’histoire d’Antoine, originaire de Bezonnes qui après un BTS à l’école hôtellière de Saint Chély d’Apcher devient cuisinier professionnel et voyage un peu partout dans le monde pour exercer son métier en Italie, à Tokyo, à Paris. C’est à la capitale qu’il fait la connaissance de Seth en 2019. Chef lui aussi, leurs routes se croisent dans le milieu de la restauration « On travaillait tous les deux en cuisine, C’est quelqu’un d’ouvert, ce qui m’a plu c’est qu’avec lui on pouvait aussi parler d’autre chose. Cela nous a lié» m’explique Seth.

Les deux amis poursuivent leurs carrières en parallèle jusqu’au moment du confinement où Antoine, décide de se confiner dans sa famille dans l’Aveyron. « A ce moment là, je n’avais pas prévu de m’installer en Aveyron, je n’avais pas de plan de carrière, puis j’ai appris que l’établissement était à vendre. Peu à peu l’idée à germer dans ma tête. » Il décide de reprendre l’établissement ave un premier associé Erwan et ouvre au début de l’été 2020 « Il m’a appelé à ce moment là, et je suis descendu l’aider car le restaurant pour lequel je travaillais ne rouvrait pas .» Explique Seth

Pour ce bourguignon d’origine, le premier contact avec l’Aveyron est un peu rude. « Je suis arrivé à la gare de Rodez à 22h35, personne ne m’attendait. Au départ j’ai eu un petit choc, mais quand j’ai vu l’auberge le lieu m’a tout de suite inspiré. »

Le restaurant se lance et pendant un an Seth fait des allers/ retours entre Paris, Rodez et la Bourgogne. Antoine lui propose de rester travailler au restaurant et de s’associer à lui . « A ce moment là j’avais cheminer dans ma tête, j’avais fait le tour de ce que j’avais à faire à Paris, bref cette proposition faisait sens. » Aujourd’hui les deux compères sont associés à 50/50, Antoine est le chef en cuisine et Seth officie en salle et à la carte des vins. Il en résulte un vrai partage des missions et des décisions. Etre associé peut s’avérer une aventure périlleuse. Lorsque je les questionne sur les éventuelles difficultés de l’association tous deux semble en parfaite harmonie avec cette décision « Franchement moi j’ai besoin de me concentrer sur la cuisine, cela me semblerait vraiment compliqué d’être seul. » commente Antoine « Bien sûr il y a certaines décisions plus difficiles à prendre d’un commun accord , mais ce qui nous aide, c’est qu’on y met pas trop d’égo, on œuvre tous les deux dans le même sens, celui de l’entreprise » Complète Seth.

Cette entreprise, c’est un bistrot chaleureux et cosy où l’on se sent bien. Vous y trouverez des livres de cuisine, les chiens des propriétaire et un baby foot. La carte est élaborée avec soin, on y trouve tous les midi un menu ouvrier à 14,50€ composé des plats classiques et roboratifs tels que les œufs mayos ou la saucisse purée. Un menu de viande où vous trouverez souvent de la bavette à l’échalotte et des frites maison. En soirée, une carte plus bistronomique qui fait la part belle aux poissons et où se mêle les différentes inspirations du chef. Les deux amis ont aussi eu l’intelligence d’instaurer d’autres rendez vous: burger frites maison à emporter le vendredi et le samedi soir, moules frites le mercredi midi et un menu unique le dimanche midi avec des plats plus familiaux. Et dans le verre s’il vous plait, beaucoup de vins natures et en biodynamies. Des vignerons stars en la matière tel Nicolas Carmarans, Marcel Lapierre ou encore le domaine Plageole, mais aussi des domaines peu connus qu’ils vont pour la plupart chercher en direct. Pour Seth c’est une évidence : «  J’ai été initié aux vins natures à Paris et j’avoue que j’y suis restée tant par goût que par philosophie, j’aime que le vin est le goût du raisin et pas d’autre chose. » Une démarche courageuse , à rebours de la consommation traditionnelle que l’on peut trouver dans certains bistrots de village. Epaulé de Thomas au service, les deux entrepreneurs regorgent de projets mais vous devrez être patients avant d’en savoir plus. Ils sont superstitieux !

L’Alchimie: pas de bonnes pizzas sans feu (de bois)

Jerôme et Aurélie Choisnet crédit photo Wiliam Bauguil

Dans le midi, dans presque tous les petit villages, on peut aisément trouver un camion pizza qui propose des pizzas de bonnes qualités. Vestiges de la culture méditerranéenne ou véritable tradition quoiqu’il en soit, il n’en est pas de même en Aveyron où la culture de la pizza est moins ancestrale. Il y existe beaucoup de pizzerias, mais nombreuses sont celles qui n’ont pas intégré les secrets d’une bonne pâte .
Amatrice de ce magnifique trésor de la gastronomie italienne, j’en étais venue à me résigner, jusqu’à ce que qu’un ami me conseille l’Alchimie à Baraqueville. Je connaissais le lieu sous un autre nom, mais je ne savais pas qu’il avait changé de propriétaire. Cette information a piqué ma curiosité , j’ai donc poussé la porte de l’établissement et je ne fus pas déçue.

Jerôme Choisnet a ouvert il y a tout juste deux mois et le succès est fulgurant. « Au départ j’avais imaginé vendre environ quinze pizzas par soir mais en moyenne on en vend soixante par soirée. On ne s’attendais pas à un tel engouement ! »
Ce natif de la Réunion, discret et travailleur, officie dans la restauration depuis treize ans. « J’étais militaire de carrière, parachutiste et c’est un problème de santé qui m’a obligé à arrêter et à me reconvertir. J’ai cherché un métier facile d’accès , j’ai donc passé ,à Strasbourg, un cap puis un bac pro dans la restauration. J’ai officié essentiellement en salle. J’ai tout de suite aimé ce milieu. L’intensité du travail, le fait qu’il n’y ai pas de temps mort , le contact aussi. Je suis réservé de nature et la restauration m’a permis d’aller vers l’autre. »

Lorsque je l’interroge sur les raisons de sa venue en Aveyron, c’est l’amour bien sûr ! Dans le cadre de son travail il croise le chemin d’une aveyronnaise qui deviendra sa femme, Aurélie Choisnet. Il pose ses valises ici, dans le Segala Aveyronnais, et après différentes expériences notamment cinq années passées à La loggia (bel établissement ruthénois) , il entend parler de la vente de cet établissement à Baraqueville. « J’avais depuis longtemps, envie d’avoir ma propre affaire d’y impulser un rythme et ma vision. J’habite à deux pas, cette pizzeria avec son four à bois était l’occasion de me lancer à une échelle raisonnable. »

Jérôme se forme alors à Agen spécifiquement au métier de pizzaïolos «  C’est un métier particulier, assez physique, les cuire au feu de bois demande de bien maitriser son outil et ses cuissons ».

Au delà de la grande qualité des pizzas ce qui m’a tout de suite plu c’est que Jérôme s’inscrit dans une démarche eco-responsable assez forte. « Je privilégie autant que possible les fournisseurs du coin. Je travaille avec de la viande d’Aubrac, du miel de Moyrazès fabriqué à deux pas, ou encore des pommes de terre de la ferme voisine. Les bocaux pour les desserts (eux aussi fait maison et franchement délicieux) sont consignés et je mets un point d’honneur à gaspiller le moins possible. J’utilise de l’ail pour faire mon pesto, je ne voulais pas gaspiller ce que je n’utilisais pas alors j’ai imaginé une pizza qui permette de mettre en valeur cet ingrédient. »

Résultat, une liste d’ingrédients retreinte mais des produits frais, de grande qualité et en grande partie locaux. Pendant qu’il répond à mes questions Jérôme prépare les patons qui serviront aux pizzas de la semaine, et qu’il laisse reposer 72 heures. On comprend aisément au regard du travail qu’il fournit que ses pizzas soit délicieuses « Le revers de la médaille c’est qu’avec le fait maison on ne peut pas produire des volumes extensibles à l’infini. Et aujourd’hui je suis au maximum de ce que je peux produire. Peut être que d’ici deux, trois ans, j’aurai les moyens de me faire épauler d’un autre pizzaïolo mais d’ici là je préfère pérenniser mon activité »

Alors si comme moi vous êtes amateurs de pizzas dépêchez vous de commander à l’Alchimie!  Et bonne nouvelle à l’heure où j’écris ces lignes l’Alchimie se munit d’une belle terrasse . Vous pourrez donc bientôt les déguster sur place à l’ombre d’un parasol!

Accords vins et pizzas quelques exemples avec la carte de l’Alchimie

La caractère : sauce tomate, Mozzarella, tomates cerises marinées, champignons frais, coppa, vieux Rodez

Pour ce type de pizza je vous recommande un accord avec un vin aromatique, légèrement épicé mais peu tanique . Un 100% syrah de la Vallée du Rhône septentrionale permettra de jouer l’équilibre entre la sapidité du vin et la délicatesse du touché en bouche qui n’écrasera pas la pizza .Comme la cuvée Muscadelle 100% syrah du domaine Si le vin ou dans un autre registre la cuvée Plaisir du domaine Monplezy.

L’Alchimie : Crème fraiche, Mozzarella, pomme de terre, tomate cerise marinées, pesto alla genovese maison, Roquette

Avec des pizzas blanches mieux vaut privilégier un vin blanc. Il faut un vin suffisamment structuré qui puisse soutenir le gras de la crème fraiche ou la consistance des pommes de terres mais avec une avec aromatique pas trop exubérante.

La cuvée Epouse moi du Pas de La dame ou encore le Chardonnay du Domaine de Coursac. Le chardonnay par son côté floral et suffisamment structuré peut être le bon compagnon pour cette pizza.

La Florine: Sauce tomate, Mozzarella, Champignons frais, Ail rôti, au feu de bois, oignons confits, tomates cerises marinées.

Pour cette pizza forte en parfum, il faut un vin capable de soutenir l’intensité aromatique. La cuvée Roumiou du Mas Baudin au notes de Garrigues, offrira une belle proposition. La cuvée L’eveil du loup du domaine Coste Moure est également la promesse d’un équilibre parfait entre la richesse des parfums et la délicatesse de la structure.

Lou Pesquié: tripous, convivialité et humanité

Lorsque nous nous sommes installés avec ma famille à Lardeyrolles sur la commune de Castanet, j’ai vu qu’il existait dans ce petit village une guinguette estivale associative. Ouverte tout l’été, Lou Pesquié est un lieu charmant où se croise toutes les générations. Il y règne une atmosphère conviviale, bon enfant. Une ambiance de village comme il en existait probablement partout, avant la désertification de nos campagnes. J’ai eu la chance d’assister à l’une de leurs assemblée générale et j’ai été frappé par la bonne ambiance qu’il y régnait. Des gens de tous âges, s’y côtoient. Des natifs de la commune et des nouveaux venus comme moi . J’ai voulu en savoir plus sur l’origine de la création de ce lieu et les motivations de ces bénévoles. C’est Sandrine Serre co-présidente de l’association et dont l’histoire personnelle est intrinsèquement liée à la guinguette, (sa mère Elisabeth Maurel a toujours été dans l’association puis sa fille, sa cousine ainsi que son mari en sont aussi membres), qui a accepté de me raconter la genèse de ce beau projet.

C’est en 1995, que Catherine Malgouyres lance le projet fou de créer une guinguette associative dans le village de Castanet. Le but est de faire revivre le cœur du village . « A l’époque, il y avait trois cafés , une épicerie et peu à peu les commerces ont fermé » m’explique Sandrine.
L’idée prend tout de suite la forme d’ une guinguette sous forme associative. Catherine Malgouyres embarque avec elle quelques bénévoles et obtient le soutien de la mairie. Sandrine se souvient: « Au départ c’était un petit chalet avec trois, quatre tables à l’extérieur, dès le départ il y avait un salarié en cuisine, nous proposions de l’aligot avec des manchons de canards ou du confit de canard. Des plats traditionnels à des tarifs accessibles pour tout le monde » Lorsque je l’interroge sur les difficultés du démarrage Sandrine n’en voit pas. « J’étais jeune au démarrage mais pour moi le Pesquié a fonctionné tout de suite. Il y a d’abord eu les gens du village, puis les gens des villages alentours« 

Petit à petit, la carte s’étoffe, les tables fleurissent, les bénévoles sont au rendez-vous années après année, parfois le Pesquié doit même refuser du monde . Lorsque je la questionne sur les éventuelles difficultés que peuvent engendrer les rapports humains, pour Sandrine là aussi les choses sont simples. « C’est vrai que nous avons tous des personnalités différentes. Il faut qu’elles puissent s’exprimer. Certains vont râler mais seront toujours fidèles au rendez-vous, d’autres sont plus cool , et font les choses tranquillement. Peu importe. Nous avons besoin de toutes les bonnes volontés et en définitive toutes les sensibilités s’expriment et se complètent « 

Comment expliquer un tel succès pour un établissement tenu bénévolement par des amateurs? Sandrine y voit plusieurs raisons. « Cela répond à un besoin fort dans nos campagnes de rencontrer les gens. C’est une organisation simple, saine et transparente et puis le fait que ce soit une association et non une entreprise fait toute la différence. Ce n’est pas un but lucratif, pas d’intérêt à tirer la couverture à soi ou à vouloir rendre Lou Pesquié plus rentable. On préfère faire travailler des fournisseurs locaux que de tirer les prix »
En 2025 Lou Pesquié fêtera ses trente ans parions que la guinguette a encore de beaux jours devant elles.

Les farçous malto/aveyronnais

Les farçous sont un plat typique aveyronnais, une pâte à crêpe  auquel on ajoute des herbes et de la viande. Il en existe de nombreuses versions, vous pouvez les déguster en apéritif ou lors d’un repas accompagné d’une salade. J’ai choisi de vous donner la recette de ma mère car elle est twistée avec ses réflexes de cuisinière méditerranéenne. J’aime bien l’idée que les recettes évoluent. Et puis sans faire offense  aux autres farçous ce sont les meilleurs que je n’ai jamais mangé.

Pour 8 farçous environ

Ingrédients:

Pour la pâte à crêpe:

250 grammes de farine

3 œufs

50 cl de lait

45 grammes de beurre

Pour la farce:

350 grammes de chair à saucisse

150 grammes d’emmental râpé et 45 grammes de parmesan (c’est au niveau du fromage que réside, l’originalité de la recette. Il n’y en a pas normalement mais il y en a dans presque toutes les recettes de ma famille maternelle)

Un oignon

Une gousse d’ail

5 feuilles de blettes

Une fine tranche de lard hachée

Réalisez une pâte à crêpe puis y ajouter la chair à saucisse, le lard et une cuillère à café de sel et de poivre.
Puis l’emmental, le parmesan , l’oignon et l’ail émincés.
Ajoutez ensuite les blettes (préalablement cuites au cuit-vapeur et émincées)

Mélangez bien le tout et laissez reposer au frais au minimum 2 heures

Faire des petits tas avec une cuillère et mettre à cuire dans une poêle bien chaude et huilée.
Aplatir les petits tas et les cuire 4 minutes de chaque côté.
Ajoutez un peu de fleur de sel et dégustez.

Accords mets et vins:

En rouge pourquoi ne pas opter pour un vin local comme la Mitat du domaine Le Verdus à Entraygues le Fel. Un vin rouge rond aux notes d’épices douces et de fruits frais.
En blanc, il faudra un vin avec de la matière pour soutenir le gras des farçous mais avec suffisament de pep’s pour ne pas écraser le côté végétal de ce plat. La cuvée l’arbre blanc du domaine du petit roubié pourrait apporter suffisamment de chair et de gras, grâce à un assemblage de sauvignon, marsanne, viognier et un élevage bien maitrisé.

Touósto: des tartines de courage et de talent

Je suis régulièrement sollicitée pour donner mes bons plans restaurants, alors si vous passez dans l’Aveyron voilà une adresse que je vous recommande vivement. C’est à mes yeux l’un des restaurants les plus raffiné de Rodez. Emilie et Edouard sont jeunes et pourtant il y a beaucoup de personnalité dans cet établissement.  J’ai voulu en savoir plus sur leur rencontre et la génèse de Touósto 

Au sein du restaurant, Emilie  propose une cuisine raffinée qui fait la part belle aux légumes. C’est toujours épatant les chefs qui cuisinent les légumes. Cela me semble tellement  plus difficile de sublimer une carotte qu’une truffe ou une gambas. Pourtant, intégrer une cuisine ne fut pas si simple pour cette jeune femme discrète et sensible qui cache  une détermination à toute épreuve.

« J’aimais beaucoup le service et je me suis heurtée au sexisme inhérent au monde de la cuisine. Mon premier stage en cuisine, on ne voulait pas de moi. Ma mère a dû insister. » me raconte t-elle « Autre exemple : l’un de mes prof à l’école hôtelière, m’avait dit devant toute la classe : » Toi tu es sensible. Je vais te faire pleurer « . Percevoir la sensibilité comme une faiblesse et non comme une force, (surtout dans un métier créatif) me semble d’un autre temps… C’est d’ailleurs à l’école hôtelière qu’Émilie et Edouard se rencontrent . Elle intégrera un BTS, tandis qu’il suit de son côté un master. Finalement, en BTS un chef convaincu de ses compétences finit par donner sa chance à Emilie, et lui permet de s’épanouir dans une cuisine. Elle s’y sent à sa place. Tous les deux finissent par se retrouver en stage au Relais de la Poste à Neuvéglise dans le Cantal, elle a 19 ans et officie en cuisine, tandis qu’Edouard a lui 23 ans et gère la salle. C’est d’abord une alchimie professionnelle entre eux. Edouard, manager et fin gestionnaire dans l’âme, lui, a tout de suite déceler le potentiel d’Emilie. Il comprend vite de quoi elle est capable et n’aura de cesse de la pousser à se dépasser. Cette complémentarité, l’admiration mutuelle et le respect qu’il existe entre eux et à mes yeux le ciment du succès du restaurant.« Souvent , il existe une petite rivalité entre la salle et la cuisine qui se renvoient la balle en cas de problème. Nous, cela fonctionnait tellement bien qu’à partir de ce moment là, on s’est dit qu’un jour on monterai une affaire ensemble ». m’expliquent t-ils.

Le temps passe, ils font chacun leurs expériences dans différents établissements, ils restent en contact et petit à petit se rapprochent…Emilie intègre le café Bras où elle s’épanouit, tandis qu’Edouard travaille à la petite Auberge à Bezonnes. Puis arrive le confinement.

Alors qu’Emilie ramasse des cerises dans un arbre, elle fait une mauvaise chute qui l’immobilisera pendant sept mois. «  C’était très difficile, je souffrais beaucoup et les progrès étaient très lents. Moralement c’est très dur ». Edouard a alors une idée lumineuse, pour sortir sa belle de son cafard, il décide de proposer des brunchs à emporter. Ils se mettent alors au travail dans la cuisine de leur appartement. «  Au départ on faisait environ 25 brunchs et au bout de trois semaines on envoyait 50-60 brunchs par semaine. Cela m’a redonné confiance en moi. Les retours des clients m’ont fait chaud au cœur. Et je pouvais travailler à mon rythme. Cela m’a permis de remonter la pente. » A la fin du confinement , Émilie retourne travailler au Café Bras en mi-temps thérapeutique. « Je n’y retrouvais pas ma place. J’avais forcément moins de responsabilités et physiquement, de nouveau , je me sentais en souffrance et en échec ». Malgré la bienveillance de son responsable, Emilie perd son assurance fraîchement retrouvée. Pour Édouard s’en est trop .« Tout le travail qu’on avait réalisé avec les brunchs étaient en train de partir en fumée. L’idée d’ouvrir un établissent commence à se préciser dans ma tête. Les brunchs nous avait donné confiance, j’ai donc commencé à chercher un lieu . Ce local place du Bourg qui est aussi la place du marché m’a paru inespéré »

Fin septembre 2021 Émilie démissionne du café Bras et ils signent le bail en décembre 2021. Les travaux commencent, et le restaurant ouvre le 6 avril 2022.

Une formule originale , ouvert du jeudi midi au dimanche midi le restaurant propose un menu unique le midi qui évolue au grès des saison et du marché où, Emilie déniche parfois des légumes anciens, oubliés, (comme ces délicieux scorsonères (genre de salsifis) que j’ai dégusté lors de ma dernière visite) En soirée ce sont des tapas soignés et délicats . Le tout accompagné d’une carte des vins particulièrement originale et personnelle. Tant dans la présentation que dans le choix des vins. Pour Edouard, le vin est une affaire sérieuse « Je mets un point d’honneur à me rendre dans les vignobles et à rencontrer des vignerons. Je travaille aussi avec des cavistes locaux et des fournisseurs plus atypiques pour avoir une carte surprenante et des vins que l’on ne trouve pas partout. » Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, le dimanche c’est un délicieux brunch qui est servi au comptoir et à l’assiette. D’ailleurs pour ce qui n’aurait pas compris Touósto cela veut dire tartine en occitan.

Émilie Nayral, place aux fromages mais pas au doute

C’est en plein confinement qu’Émilie Nayral a ouvert sa boutique « Place ô Fromages » au cœur de Rodez. C’est un endroit à son image, chaleureux et raffiné, où l’on peut acheter une large sélection de fromages d’ici et d’ailleurs. Si j’ai immédiatement apprécié la personnalité franche et dynamique d’Émilie, c’est en réalisant cette interview que j’ai compris que j’avais face à moi une battante, passionnée, volontaire et entière. Son histoire est un modèle de résilience et de détermination et cette rencontre m’a galvanisée.

Une vocation

La voie d’Émilie était toute tracée : « mon papa était commercial dans le foie gras, un produit noble de terroir. Depuis l’âge de six ans, je sais que travaillerai dans le commerce et dans la gastronomie. » À 19 ans, elle intègre la maison de Roquefort Gabriel Coulet : « j’ai choisi une entreprise familiale et indépendante, c’est aujourd’hui la 5e génération. Et difficile de faire plus noble que le roquefort, surnommé le roi des fromages ! » Arrivée comme simple commerciale, Émilie gravit les échelons et se retrouve très vite responsable des ventes France. Elle parcourt le pays, signe de gros contrats pour la marque, monte une équipe commerciale et… ne prend pas le temps de s’occuper d’elle. En pleine ascension professionnelle, elle tombe malade et enchaîne malaises, vertiges et pertes de connaissance « C’est après des otites à répétition que l’on me diagnostique la maladie de Ménière. Ma vie change alors complètement. Je ne peux plus me déplacer comme avant et je dois à regret quitter mon poste chez Gabriel Coulet où je suis restée quatorze ans et où je pensais faire ma carrière. » Même les lignes droites connaissent des accidents de parcours.

Projet fromager

Alitée pendant plusieurs mois, elle réfléchit à la suite. « Gabriel Coulet m’a proposé de conserver mon poste sans me déplacer, en passant uniquement des coups de fils. Mais, après quatorze ans à voyager en permanence, c’était inenvisageable pour moi de rester cloîtrer toute la journée ». Une idée germe dans sa tête. Une fois de plus, Émilie sait précisément ce qu’elle veut faire : « une crémerie avec des produits un peu haut de gamme, des fromages étrangers et une partie bar à formages où les gens puissent venir les goûter s0ur place avec un bon verre de vin ». Émilie réussit donc le tour de force d’ouvrir une fromagerie … sans changer de crèmerie !

Lors d’une formation avec la CCI, Émilie expose son projet auprès d’investisseurs qui se montrent dubitatifs sur le positionnement de sa crémerie. Peu importe, elle est convaincue que cela fonctionnera. Sa détermination parvient à désarçonner les potentiels investisseurs qui lui proposent finalement de l’aider mais elle choisit de se débrouiller seule avec ses deniers personnels ! Il ne reste plus qu’à trouver un local et celui dont rêve Émilie se libère justement place du bourg, à deux pas du marché de Rodez.

La sélection de Place ô Fromages est très large, vous trouverez des pérails locaux à tomber, des Saint Nectaire fermiers mais aussi des manchegos espagnols. Grâce à son carnet d’adresses fourni, la jeune femme avait déjà en tête ses principaux fournisseurs. « Je respecte la saisonnalité et 20 % de la sélection change très régulièrement. »

Et pour le vin ? Même si Émilie n’est pas formée, elle a un palais sûr et aime aussi valoriser le travail des petits vignerons. Lorsque je l’interroge sur un accord vin et fromage, c’est l’Arlezzo rouge du Mas Baudin avec un pérail de brebis qui a ses faveurs.

Amateur de bons fromages, avec Émilie Nayral, vous êtes entre de bonnes mains !

Le poulet aux cacahuètes de Vivien

Aîné de notre fratrie, Vivien est le premier spécimen masculin auquel j’ai eu affaire. J’ai eu de la chance. Ma plus grande joie enfant et ado était de pouvoir rester avec lui et ses amis même si j’ai dû pour cela affronter de cuisantes défaites au Monopoly. Grâce à lui j’ai appris très tôt à défendre mes intérêts et à ne pas me laisser marcher sur les pieds : lors de nos chamailleries enfantines ses trois ans d’avance se faisaient cruellement sentir. Les cadets me comprendront… Aujourd’hui il est un grand-frère exceptionnel, toujours présent. Ami loyal et charismatique, doté d’un grand sens de l’humour, Vivien est un chef de bande. C’est un garçon qui parvient à mêler une grande fantaisie et une intelligence redoutable. La preuve : il est capable de faire aimer les maths à n’importe qui, même à moi !

Vivien est un excellent cuisinier mais, dans notre famille, il est surtout connu pour son redoutable coup de fourchette. Quand nous étions ados, ma mère préparait un saladier de steak tartare et je vous garantis qu’il ne restait rien à la fin du plat. Ses goûts le portant vers la cuisine fusion, cette recette est à son image.

Ingrédients pour 4 personnes

  • Huile de sésame
  • Soja
  • Graine de sésame
  • 1 oignon
  • 2 gousses d’ail
  • Sauce soja
  • 3 cuillères à soupe de beurre de cacahuète
  • 400 grammes de nouilles chinois
  • 400 grammes de filet de poulet
  • 2 carottes
  1. Faites cuire à part les nouilles et réservez-les.
  2. Dans une sauteuse, faites revenir l’oignon émincé et les carottes coupées en lamelles.

Pressez-y les gousses d’ail.

  • Ajoutez au mois 3 cuillères à soupe de beurre de cacahuètes et un peu d’eau pour fluidifier.
  • Ajoutez les morceaux de poulet coupés en dés.
  • Ajoutez des morceaux de cacahuètes broyées sur le poulet.
  • Dans un plat, versez l’huile de sésame grillé, le soja et les graines de sésame. Couvrez-le et secouez.
  • Faites sauter les nouilles au wok.

Les nouilles et le poulet en sauce restent séparés jusqu’au service.

Accords mets et vins

Avec ce plat, il est possible d’oser un accord avec une bière pour répondre à l’onctuosité du beurre de cacahuète. Par exemple la bière ambrée de la brasserie Agora qui a un goût de biscuit. Plus classique : un vin blanc avec un peu de matière. Je pense au Santenay premier cru du domaine Chapelle, un élégant Chardonnay puissant, aromatique et équilibré.

Mets du monde & vins hexagonaux, quels accords ?

Je vous livre ici quelques idées d’accords originaux avec des plats extrêmement populaires venus d’ailleurs. Il n’y a évidemment pas de règle unique : ce qui vaut pour la pizza n’est pas valable pour le poulet au curry. Ce qui est certain, c’est qu’une cuisine épicée nécessite des vins avec de la fraîcheur pour calmer la chaleur des épices et de la puissance aromatique pour ne pas s’effacer complètement face au met. Au-delà de cette règle, j’ai choisi de mettre l’accent sur des spécialités que j’adore et qui sont plébiscitées par les Français.

Avec de la pizza, des accords hauts en couleur

Les Français sont les plus grands consommateurs au monde de pizza, repas convivial et familial par excellence. Pour accompagner une pizza « classique » avec une base de sauce tomate et de fromage, il est possible d’imaginer des accords en trois couleurs. Un vin rouge léger, gouleyant, fait écho à l’acidité de la tomate et tranche avec le gras du fromage. C’est le cas de Cocagne du domaine ligérien Le Fief Noir, un 100 % Grolleau avec de jolies notes de fruits rouges et un peu d’acidité, ou d’un vin du Sud-Ouest plein de tension mais sans tannins. Pour jouer à fond la carte de la fraicheur, pourquoi ne pas oser un vin blanc marqué par une acidité franche, par exemple le P’tit Roubié du domaine de Petit Roubié dans l’Hérault ou la Cuvée des Conti du domaine Albert de Conti à Bergerac qui embaume le pamplemousse. Les inconditionnels du rosé le préfèreront avec de la matière et du fruit, comme la cuvée Esquisse du domaine rhodanien Delacroix Kerhoas.

Avec des sushis, les rouges sont interdits

Mon péché mignon ! Sans surprise, on privilégie un blanc. Les rouges abimeraient le côté frais du poisson cru et le fer contenu dans le vin et dans le poisson ne font pas bon ménage. Personnellement je raffole des bulles avec les sushis, notamment car leur température de service (7/8 °C, comme nous vous le rappelions ici ) renforce celle des bouchées japonaises (qui, préparer minute, se dégustent tièdes !). On choisit une bulle aérienne et de préférence non dosée. Le Sauvignon, de Sancerre ou de Bordeaux, s’il est suffisamment riche en acidité et en matière, peut constituer aussi un très bon compagnon de bouche.

Avec des nouilles chinoises sautées aux crevettes, les papilles sont en fête

Avec ce type de plat d’influence asiatique, qui contient souvent gingembre, cacahuète et épices type curry, on se tourne là encore vers les blancs, bien que certains rouges judicieusement choisis peuvent correspondre. Il faut un vin suffisamment aromatique pour répondre aux épices du plat. Je pense à un Pinot gris d’Alsace, un Riesling ou un Muscat qui apportent acidité, corps et intensité aromatique. C’est le cas de l’Aplomb du domaine Rieflé. On peut également, s’ils ont un peu d’acidité, oser des cépages plus sudistes comme le Rolle ou le Colombard comme celui de la cuvée Se Canta du domaine Rouanet Montcélèbre où les terroirs d’altitude du Minervois produisent une bouche fraîche. Pour sortir des accords classiques, pourquoi ne pas essayer des bouteilles plus rock’n’roll ? Je pense au Grand Blanc du domaine Milan, un assemblage de Grenache blanc, de Rolle, de Roussanne, de Chardonnay et de Muscat à Petits Grains. Un vin provençal très atypique avec de la personnalité. La preuve que les mariages de raison ne sont pas les seuls à mettre le verre et l’assiette au diapason !

Au Bajana, cuisine lyonnaise et vins du Sud

Je ne peux que vous recommander de vous attabler au Bajana à Collias. Vous serez reçu avec beaucoup de chaleur et de professionnalisme par Barbara et vous vous régalerez de la cuisine de son mari Gabriel. En attendant, la première a eu la gentillesse de répondre à nos questions et le second de nous offrir une recette.

Quel est votre parcours et comment êtes-vous arrivés au Bajana ?

Gabriel est cuisinier de métier et, dans mon cas, il s’agit d’une reconversion professionnelle. J’avais besoin de changer d’univers et de moins avoir à gérer de l’humain.

Nous habitions Lyon et nous voulions vivre dans le Sud. Lorsque nous avons visité le restaurant nous avons eu un coup de cœur. Nous l’avons repris en 2018. C’est notre première affaire.

Installés depuis quatre ans maintenant, comment cela se passe-t-il pour vous ?

Nous n’avons aucun regret. C’est plaisant d’être son propre patron et je m’épanouis pleinement dans l’échange, le partage et la relation client. Mais il y a un revers de la médaille : on travaille énormément, la gestion administrative est assez lourde, c’est parfois ingrat. On vit pour les loisirs des autres. C’est un autre rythme.

Comment définirais-tu la cuisine du Bajana ?

C’est une cuisine traditionnelle française, avec un clin d’œil à la cuisine lyonnaise dont nous sommes originaires. Une cuisine généreuse et gourmande.

Avez-vous un plat signature ?

Oui : la fricassée de poulet frais en croute à la crème de pelardon. Visuellement c’est un clin d’œil à Bocuse et sa soupe aux truffes VGE.

Parlons vins…

Je suis autodidacte, j’aimais déjà le vin. Je prends un plaisir immense à partager ce qui me plaît avec mes clients. J’ai commencé par aimer les vins de Bourgogne avant de découvrir ici les vins locaux. J’adapte ma carte aux saisons. Je manque de temps pour courir les vignobles mais grâce à des partenaires comme toi je peux approfondir mes connaissances en dégustation régulièrement. J’aime avoir une carte éclectique avec des vins différents les uns des autres.

Un accord mets et vins ?

Le Plaisirs rouge du domaine Monplezy avec la quenelle de brochet. Tout est généreux : le vin très gourmand et fruité comme le plat réconfortant.

Les projets du Bajana ?

Pérenniser notre activité. Nous avons fidélisé une jolie clientèle d’habitués, certains sont devenus des amis, et nous avons la chance de recevoir beaucoup d’étrangers. Nous venons d’être référencés par le Gault et Millau. Au bout de cinq ans, c’est une jolie récompense.

La recette de Gabriel

Crème brûlée au foie gras (pour une dizaine de ramequins)

Ingrédients

  • 250 g de foie gras (le nôtre est dénervé à chaud)
  • 200 g de jaune d’œufs
  • 150 g de sucre
  • 1 litre de crème liquide à 35%
  1. Faites fondre le foie gras et la crème liquide (délicatement, sans faire bouillir !).
  2. Dans un cul de poule, faites blanchir les jaunes d’œufs et le sucre.
  3. Laissez un peu refroidir le foie gras puis mélangez le tout.
  4. Déposez dans des ramequins et mettre au four à 100°C pendant 45 minutes.

Servez avec un peu de cassonade brûlée au chalumeau.

Que boit- on avec ce plat ?

Barbara suggère deux possibilités. Soit la cuvée Gemini du Clos Uroulat, assemblage de Petit et Gros Manseng aromatique, avec un peu de sucre résiduel, qui répondra à la douceur de la crème brûlée. Soit le Sauvignon de Thibault Kerhoas, très aromatique mais avec plus d’acidité pour apporter un peu de tranchant à cette entrée.